Victor Frankl (1999, in Frittum, 2009) a donné une place importante à l’humour dans l’approche thérapeutique qu’il a créée, la logothérapie, puisqu’elle permet de prendre de la distance de soi-même. Le nombre de publications de Frankl qui en parlent en témoigne, il caractérise l’humour même « d’existentiel » (Frankl, 2002 in Frittum, 2009). Les patients devraient apprendre à confronter leurs peurs, et même leur rire au nez. Pour cela, il faut un certain courage : le courage d’être ridicule. Mais surtout, rien ne permettrait de prendre du recul de ses problèmes aussi bien que l’humour (Frankl, 1999, in Frittum, 2009).
Selon Frittum (2009) d’autres auteurs, comme Farrelly (un élève de Carl Rogers, créateur de la « Thérapie Provocatrice ») auraient utilisé l’humour et la confrontation pour sortir les patients de leur rôle parfois passif et pour développer chez eux de la responsabilité individuelle. L’auteur, pour qui l’humour est éminemment humain et aidant dans la thérapie, insiste en revanche sur l’importance des signes non-verbaux, qui permettraient au patient de comprendre qu’il s’agit de l’humour (bienveillant) et de la provocation.
Dans la thérapie, l’humour favoriserait une meilleure relation, permettrait d’envisager ses problèmes sous d’autres angles moins sérieux et stimulerait de manière ludique le processus de connaissance de soi. L’humour destructeur au contraire se manifesterait par une attitude insensible du thérapeute face aux difficultés du patient, ce qui provoquerait chez le patient de la méfiance et de la vulnérabilité (Frittum, 2009).