La thérapie systémique se base sur la conviction que l’humain souffrant de symptômes n’est pas tombé malade tout seul mais cette souffrance est générée souvent en lien avec les interactions au sein du système dans lequel il vit ou dans lequel il a grandi (et souvent les deux).
Dès l’enfance, beaucoup de personnes assument des rôles difficiles, ils sacrifient leur joie de vivre, leur développement, pour stabiliser un système familial dysfonctionnel.
On peut être, en tant qu’enfant-mission, être amené à vouloir réussir dans tous les domaines dans lesquels un parent a vécu un échec (études, mais aussi couple / enfants etc.). Tout aussi courant est le rôle du bouc-émissaire, qui permet de stabiliser le système en absorbant (à un prix élevé pour son bien-être psychique) les agressions de son système.
Ou bien le « malade » dont papa-maman s’occupent.
Un travail systémique peut donc éclairer différemment votre situation professionnelle aussi (répétitions, missions, intégration de parties de vous dont vous vous êtes coupé, inscrire vos valeurs dans une ligne généalogique)
Selon Schweitzer et von Schlippe (2007) il n’y a pas « une » thérapie systémique mais il s’agirait d’un terme ‘parapluie’ regroupant un ensemble d’approches thérapeutiques. Le point commun de ces thérapies serait de s’intéresser aux systèmes et aux relations au sein de ces systèmes versus l’individu. Dans sa théorie générale des systèmes, le biologiste Ludwig von Bertalanffy affirmerait qu’un système implique l’interdépendance entre les différentes parties du système. Un des systèmes les plus étudiés est le système familial, mais l’approche systémique est appliquée aujourd’hui à un large nombre de systèmes, par exemple, les organisations.
Il existe un grand nombre de techniques pour éclairer ces (dys)fonctionnements présents et passés des systèmes dans lesquels vous évoluez et comment ils s’imbriquent. La thérapie systémique peut se faire en couple, en famille mais aussi en individuel.
Illustration: Systemic therapy quotes Instagram / Virgina Satir